Une histoire de fesses (Orihime)

Cela faisait plusieurs jours que Gabimaru tentait d'apprivoiser une technique dont il avait plusieurs Senju faire usage, notamment avant la fondation de Konoha - elle consistait à "fusionner" avec le tronc d'un arbre, de manière à s'y camoufler entièrement. De ce qu'il savait, les plusieurs talentueux manieurs du mokuton parvenaient même à "voyager" à travers les racines, pouvant ainsi se déplacer aisément entre les arbres. Cela faisait un peu penser à une technique doton, mais celle-ci était bien plus utile, et facile à appliquer, dans les forêts. Sauf que par fierté, Gabimaru voulait apprendre cette technique seul, sans demander d'aide à personne - aussi têtu qu'une mule, le garçon avait donc profité de cette journée sans mission pour s'éloigner quelque peu de Konoha. Normalement les genins n'étaient pas autorisés à quitter le village sans autorisation, mais prétextant la cueillette d'une quelconque herbe médicinale, Gabimaru avait berné les gardes à l'entrée, trottant ensuite sourire aux lèvres jusqu'à la forêt, s'y enfonçant jusqu'à ne plus voir les murs de Konoha.

Sans qu'il ne s'en rende compte, ses pas l'avaient mené à proximité de l'endroit où, quelques semaines plus tôt, il avait traversé une violente tempête avec Orihime, au cours de ce qui à la base, n'était qu'une simple patrouille, transformée en soirée de survie sous la pluie et l'orage. Encore quelques minutes, et le jeune homme se serait retrouvé face au dôme de bois où ils s'étaient abrités des éléments - mais trop tête en l'air, Gabimaru ne se savait pas aussi proche. Sautant agilement sur les premières branches d'un chêne centaine, il grimpa ensuite jusqu'à se retrouver invisible aux yeux extérieurs.

Ne faire qu'un avec l'arbre ... pf tu parles d'un truc facile.

Grognon, le Senju décida de tester une nouvelle méthode à laquelle il avait réfléchi pendant la nuit - enlevant ses habits, ne s'entourant la taille que d'un pagne en tissu blanc pour éviter que les oiseaux ne le voient nu, il s'assied ensuite en frissonnant, sa peau se hérissant sous l'effet du froid. La fin de l'année avait été accompagnée de chutes de neige fréquentes, drapant le paysage d'un manteau blanc - Gabimaru était conscient que l'idée était peut-être stupide ... mais il avait bien tenté de le faire habillé sans succès, alors autant tenter le coup nu comme un ver ?

S'asseyant en tailleur sur une épaisse branche, le garçon posa ses mains sur ses genoux, fermant ensuite les yeux. Sa respiration était saccadée, et ses dents claquaient avec force sous l'effet du froid - se concentrant, le shinobi parvint au bout de longues minutes à calmer son souffle, et en dédiant toute son attention au malaxage de son chakra, il lui sembla que les températures plus que fraîches étaient soudain plus supportables. Gabimaru, comme la plupart des Senju, c'était toujours senti très proche de la nature, et surtout des arbres - il pouvait sentir la peau de ses fesses sur l'écorce rugueuse, mais aussi la force incroyable qui émanait du tronc, de la vitalité qui bruissait des feuilles agitées par la légère brise matinale. Les paupières closes, le coeur du jeune ninja adopta un rythme plus régulier au fur et à mesure que son esprit méditatif commença à s'éloigner, à ne penser qu'à la nature, à prendre conscience de tout ce qui l'entourait. De ces oiseaux qui gazouillaient un peu plus loin. Des "toc toc" réguliers d'un quelconque rongueur en train de grignoter une noix ... et pourtant il tentait de tout son être de se fondre dans le bois ...

J'vais y arriver ...

@Uzumaki Orihime

Cette journée qui de base devait être une journée de repos bien méritée pour la rouge, s'est transformée en une journée cueillette de plantes et de fleurs difficiles à trouver en cette saison. Ce matin, Mamoru avait fait irruption dans la chambre d’Orihime, la réquisitionnant pour l’accompagner dans sa cueillette du jour, s'était à son tour d’aider son professeur dans cette tâche. Pas très motivée, elle aurait préféré prendre du temps pour elle,  la demoiselle dû tout de même le suivre à l'extérieur de l'enceinte de Konoha. Orihime était tout de même heureuse de quitter le village pour pouvoir profiter du calme et de la fraîcheur qu'offrent les alentours du village.

Cela faisait, maintenant, des heures que la rouge sondait le sol recouvert de son blanc manteau, à la recherche d’une quelconque herbe qui pourrait venir remplir le pochon que lui a confié son sensei. Orihime avait beau chercher elle ne trouvait rien. Le temps commençait à être long et l'envie de faire autre chose pressante. Une idée survient alors a l’Uzumaki, elle pouvait occuper son temps autrement, cela fait quelque temps qu’elle souhaite perfectionner une de ses techniques de vents, mais ayant peur de blesser des gens au village la rouge se retenait de le faire. Mais ici, elle n’avait rien à craindre. “Mamoru, j’ai toujours rien trouvé de mon côté. Je vais voir un peu plus loin si je trouve quelque chose.” Orihime n’attend pas vraiment de réponse de la part de son professeur et s’enfonce plus profondément dans les bois à la recherche d’une zone où elle pourra s'entraîner sans déranger personne.

Rapidement, elle trouve une zone lui laissant assez d’espace pour la canalisation de sa technique. Orihime sourit, sans s’en rendre compte, ses pieds l’avaient mené non loin du dôme créé par Gabimaru. Après son petit entraînement elle ira peut-être jeter un coup d'œil voir si une famille avait décidé d’en faire sa demeure. Enfin, elle verra ça après. Pour le moment, elle doit voir si ses hypothèses concernant sa technique sont justes. Dans ce grand espace, elle ne blessera personne, non ? Orihime malaxe son chakra et le dirige au niveau de son bras droit. De son bras, elle trace une ligne horizontale dans un mouvement lent. “Eaburêdo” la lame de vent créée va s’abattre mollement sur l’arbre en face d’elle. Orihime retente l'expérience en mettant cette fois un peu plus d'énergie dans son mouvement. La lame de vent va s'échouer sur l'écorce avec un peu plus de violence faisant légèrement trembler l’arbre sur le coup, mais ne lui laissant aucune marque.  La dernière lame de vent qu’Orihime envoie fait vibrer plus fort l’arbre faisant voler l'écorce sous le coup et faisant tomber des feuilles qui s’accrochait encore à la cime de l’arbre.

Heureusement que personne n'était dans les parages, n’est-ce-pas ?

Les minutes passant, Gabimaru se plongea dans une sorte de léthargie, son esprit s'enfermant dans une sorte de bulle où plus rien ne semblait capable de l'atteindre. Même le froid n'avait plus d'effet sur le garçon, même si sa peau se  hérissait par endroits, et qu'à chaque respiration, un nuage de vapeur se formait devant sa bouche, dont les lèvres semblaient blanchies par l'air frais. Il risquait pourtant une pneumonie, son entêtement caractéristique lui valant plus d'une fois des réprimandes - mais ici, personne n'était là pour le rabrouer ou le rappeler à l'ordre.

Les paupières closes, perdu dans un recoin mystérieux de son esprit, le Senju semblait, ou du moins en avait l'impression, parvenir à une avancée - c'est comme si il sentait une partie de ses fesses "fondre" dans le moins, quelques centimètres seulement. En réalité c'était juste le froid qui l'anesthésiait, le grand naïf étant pourtant persuadé que ses efforts commençaient à payer. C'est sans doute pour ça qu'il ne remarqua même pas le léger tremblement agitant le tronc et faisant bruisser les feuilles tout autour de lui - il ne comprit donc pas pourquoi dans les secondes suivantes, il se retrouvait dans le vide.

— WAH !

Son cri fut interrompu lorsque sa tête vint littéralement s'enfoncer dans l'épaisse couche de neige, laissant le garçon à moitié enterré. De l'extérieur, la scène était cocasse - évidemment, le pagne était resté accroché à la branche, ce qui expliquait les deux jambes en l'air, s'agitant dans tous les sens au dessus des fesses blanches de Gabimaru. Pour ce dernier, tout n'était qu'obscurité et froid, tandis qu'il se débattait pour comprendre ce qui se passait, et surtout, pour se remettre sur pied.

C'était quoi ce coup d'vent ?

Finalement, après une dizaine de secondes les fesses à l'air, le jeune Senju parvint à se retourner, les mains cachant son entrejambe dans un geste de pudeur ... pour se retrouver face à ...

— Ori ?!

Son visage se colora d'un rouge vif, comme rarement par le passé, tandis qu'instinctivement, il tenta de se faire tout petit, comme de rentrer à nouveau dans le trou auparavant occupé par sa tête. Des restes de neige lui saupoudraient les cheveux et le visage, mais rien n'y faisait - il était terriblement gêné, car si la kunoichi se trouvait maintenant face à lui ... c'est qu'elle avait pu voir ses fesses, et peut-être même sa lune !

— Dis-moi qu'le froid a grillé mon cerveau et que t'es qu'une illusion ?

@Uzumaki Orihime

L'entraînement d’Orihime porte ses fruits, comme elle le pensait la force mis dans le mouvement se répercute sur la force de la lame de vent produite par la technique. Donc par extension, si elle met toute sa force dans le mouvement elle pourrait infliger plus de dégâts en combat. Mais elle ne s’attendait pas à ce que sa technique de Fûton fasse pleuvoir des hommes. Après que sa dernière lame de vent a frappé l’arbre, un cri se fait entendre. Orihime lève la tête et aperçoit une personne chuter tête la première dans la neige heureusement profonde, pour lui éviter de se fracasser le crâne sur le sol.

“Oh mon dieu ! Est-ce que vous allez bien ?” Orihime se rapproche rapidement, voulant aider la personne tombée de l’arbre par sa faute. Pourquoi n’a-t-elle pas vérifié que l’arbre qu’elle visait abritait personne. Arrivant plus proche, elle remarque deux morceaux de peau bien ronds tendu vers le ciel, il lui faut quelques secondes pour se rendre compte qu’elle a sous les yeux une paire de fesses se dandinant pour sortir de la neige. “Aaaah! Mais vous êtes nu !”  Ses joues virent rapidement cramoisi, elle porte ses mains à ses yeux, se cachant de ce spectacle peut conventionnel. Faite que son cerveau efface cette image. Elle ne veut pas vivre éternellement avec l’image du fessier d’un inconnu accroché à sa rétine.

Quand la personne prononce son nom, elle reconnaît immédiatement la voix et son cerveau met instinctivement un visage sur sa vision d’il y a quelques secondes. Non, non, non tout mais pas ça ! Ne me dites pas que je viens de voir les fesses de Gabimaru ?! Ce n'est pas possible. Pas lui.  Orihime déplace ses mains pour jeter un coup d'œil à l'homme, pour être bien sûr que ce soit bien son crush en face d’elle. Gabimaru se tient là où la personne est tombée, les joues aussi rouges que les siennes donnant l’impression qu’il souhaite disparaître. Au moins, ils ressentent la même chose. Tous deux souhaitent être ailleurs à cet instant. “Gabi ?! Mais qu’est ce que tu fais là ? Pourquoi tu…? Comment ?” Le brun n’ayant toujours aucun vêtement sur le dos, Orihime lui tourne le dos, ne pouvant pas le regarder plus longtemps. L’image de ses fesses ne voulant pas quitter son esprit. Et ainsi ça laisse au Senju, un minimum d’intimité. “Mais qu’est-ce que tu fiches dans cette tenue?” Elle n’en revient toujours pas. Est-ce que dorénavant à chaque fois qu’Orihime va voir ou parler du brun ses fesses vont faire irruption dans son esprit ? “Tiens prends ma cape, tu dois avoir froid.” Orihime décroche la cape blanche, qu’elle avait aussi lors de leur dernière mission, et lui la tend à l'aveugle ne souhaitant pas retomber sur ce spectacle des plus gênant.

La seule chose qui rassure quelque peu le garçon, c'est que l'Uzumaki a l'air aussi gênée que lui, si ce n'est plus - ses joues se sont également teintées d'un joli rouge carmin, contrastant avec l'ambiance "blanche" causée par la neige. De tous les habitants de Konoha qui pourraient venir se balader par ici, chose déjà rare car l'endroit se trouvait relativement enfoncé dans la forêt, il fallait que ce soit précisément sur Orihime que le Senju se retrouve nu comme un ver ... quelle poisse ! Heureusement, la kunoichi a eu la présence d'esprit, après avoir bien vérifié l'identité de l'impudique garçon, de se retourner, lui offrant un semblant d'intimité bienvenu.

— Je ... euh ... je m'exerçais pour une technique.

Elle va croise que j'suis fou, c'est sûr, se dit-il en attrapant la cape qu'elle lui tend à l'aveugle. Malgré cela, le garçon ne peut rester dans cette tenue, aussi après s'y être enroulé, il lève la tête pour voir, avec horreur, que le pagne précédemment enroulé autour de ses hanches s'est déchiré dans sa chute, accroche à une branche.

— Attends j'vais prendre mes habits !

Avec l'urgence qui faisait trembler ses membres plus que le froid, le garçon sauta agilement sur le tronc, activant le chakra au niveau de ses pieds, soudainement gelés, pour grimper jusqu'à la branche où il se tenait quelques instants plus tôt - ses vêtements y étaient enroulés en boule, bien calés contre le tronc. Il manqua de se briser le coup en perdant l'équilibre, enfilant tant bien que mal ses vêtements en lâchant des "wow", "ah" et "oups" à chaque fois qu'il menaçait de tomber, avant de sauter avec plus d'élégance cette fois sur le sol. La neige lui couvrait les chevilles, mais pour l'instant, le Senju ne ressentait absolument pas le froid - au contraire, tout son corps semblait cramer de honte, tandis qu'il repensait à ce qu'Orihime avait dû voir. C'est comme si il pouvait encore sentir son regard sur ses fesses ...

— Je tente d'apprendre une technique de camouflage ... S'approchant de l'Uzumaki, il ne peut s'empêcher d'admirer la rousseur de ses cheveux, contrastant avec le paysage pâle tout autour d'eux - il y trouve une vision quelque peu réconfortante. — ... mais j'y arrive pas. Je dois fusionner avec l'arbre, alors j'ai tenté ... une autre méthode ? Reculant, il pose ses mains sur ses joues, pouvant sentir, rien qu'avec ça, que les rougeurs ne sont pas prêtes à partir.

— Mais toi ! Pourquoi t'as balancé j'sais pas quoi sur mon arbre d'abord ? Faussement accusateur, il pointe un doigt sur la kunoichi, tentant de justifier, ou du moins de mettre la faute sur quelqu'un d'autre - nullement de la méchanceté, mais le garçon tentait, de manière plus ou moins humoristique, de se dédouaner pour toute la situation ! Il a l'impression que de la fumée sort de ses oreilles tellement il a chaud de honte, dépassé par la situation !

(image pour représenter Gabimaru à la fin)

@Uzumaki Orihime

Orihime toujours de dos, lui fait un petit signe signifiant au brun qu’elle le laisse faire. Pendant l'ascension de Gabi, la rouge essaie tant bien que mal de ne pas se retourner ce qui est assez compliqué face aux exclamations du brun. Orihime a l’impression qu’elle va l’entendre tomber à chaque son qu’il émet, qu'il y a de grande chance qu’il se rompe le cou à chaque mouvement qu’il fait. Avec toute la concentration du monde, la rouge fixe un point devant elle, essayant en même temps de ne pas repenser à un certain fessier se dandinant pour sortir de la neige. Quand enfin l’Uzumaki l'entend la rejoindre sur la terre ferme, l'inquiétude disparaît, mais elle met un certain temps avant de se retourner. En vérité, elle ne sait pas trop comment réagir. Elle finit par lui faire face, sentant toujours la chaleur émaner de ses joues.  

Drôle de méthode d'entraînement surtout par ce temps. Pour la rouge, la seule chose qu’il est sûr de réussir avec cette technique c’est d’attraper une bonne pneumonie ou une autre maladie qu’on peut attraper avec ce froid environnant. Mais elle ne fait aucune réflexion, après tout chacun est libre de s’entraîner à acquérir de nouvelle technique de la manière qu’il le désire. Peut-être qu’il peut réussir ?

“Quoi ?!” La surprise tire les traits de la rouge. Est-ce qu’il sous-entend que c’est de ma faute ?! Orihime regarde le brun, la bouche légèrement ouverte sous l’étonnement. Elle fronce les sourcils cherchant à déterminer si le brun est en train de plaisanter. Elle n'arrive pas à savoir comment elle doit réellement le prendre, n’arrivant pas à déchiffrer l’homme en face d’elle. “Moi aussi je voulais juste m’entraîner à l’amélioration d’une technique. Je ne pouvais pas savoir qu’un homme, nu de surcroît, se trouvait dans l’arbre que j’avais choisie pour m’entraîner. C’est de ta faute tu aurais pu signaler que tu te trouvais là !” L’Uzumaki se détourne de brun, croisant les bras sur sa poitrine, gonflant ses joues encore rouges, boudant. Réaction enfantine, mais n’est-ce pas une réaction de son âge ? Au fond, la demoiselle s’en veut un peu étant le déclencheur de tout ceci, jamais elle ne le dira clairement. Si elle n’avait pas lancé une attaque sur cet arbre, cette scène ne se serait jamais déroulée. Certes. Mais comment pouvait-elle savoir que quelqu’un se trouvait dans cet arbre ? C’est impossible. Enfin, elle aurait pu le savoir, mais elle n’a pas pensé à vérifier. Pour cette raison, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour lui. “Tu ne t’es pas fait trop mal en chutant de cette hauteur ?”

En y réfléchissant bien, le destin peut être comique parfois, quel était le pourcentage de chance que tous deux choisissent le même arbre aussi loin de Konoha pour s’entraîner à leur technique respective. C’est comme si des personnages divins tiraient les ficelles pour toujours les faire se rencontrer dans des situations un peu étranges. Un rire franc franchit les lèvres de la rouge résonnant dans l’abri que leur offrent les arbres, oubliant qu’elle doit bouder le brun.  “Quand on y réfléchit bien, c’est assez drôle que parmi tous les arbres de cette forêt on ait choisi le même pour s’entraîner.” Elle place sa main devant sa bouche, pour faire taire son rire, ne voulant pas plus déranger les habitants de ces bois.  

La kunoichi semble surprise des accusations aussi soudaines qu'infondées de Gabimaru à son égard, expliquant ainsi sa moue inquisitrice, sourcils légèrement froncés en signes d'incompréhension. Elle rétorque même qu'il n'avait qu'à signaler sa présence avant de se percher tout nu sur les branches, ce qui au fond ... elle n'a pas tord ! Lorsqu'Orihime se met à bouder, car c'est bien de cela qu'il s'agit, le Senju l'imite, lui tournant le dos, le visage plissé d'un mécontentement tout à fait injustifié. Pour tout observateur qui se trouverait par hasard dans le coin, il ne s'agissait là que de deux enfants ne sachant comment faire pour dédramatiser tout cela, chacun campant sur ses positions - et pourtant, aucun ne semblait réellement fâché !

— Mh ? Tournant légèrement la tête en arrière pour regarder la kunoichi, Gabimaru sent déjà toute trace d'agacement s'envoler dans l'air frais, tandis qu'elle s'inquiète pour lui et des potentielles blessures dues à sa chute. — Héhé ... Déjà ses lèvres s'étirent en un grand sourire, faisant apparaitre ses dents blanches, de manière presque infantile. — ... rien du tout, il y avait beaucoup de neige, et j'ai la tête solide ! Même si pour le coup, c'était surtout l'épaisse couche blanche qui avait amorti sa chute, puisque le garçon s'y était carrément planté !

Orihime avait cette étrange capacité à mettre Gabimaru de bonne humeur, son rire, qui résonnait parfaitement dans le calme de la clairière, éloignant définitivement les restes de tension qui pourraient subsister. C'est vrai que dit comme ça, la probabilité que les deux jeunes genins choisissent le même arbre était juste ... incroyable !

— Ouais, c'est fou ! S'approchant de l'arbre, il passe son pouce sur le tronc, là où l'écorce avait volé sous l'effet de la technique d'Orihime. L'affinité liée au vent, aucun doute là dessus au vu du type d'impact, et visiblement la kunoichi visait plutôt bien ! — Tu t'entraines au fûton, c'est ça ? Il avait toujours désiré maitriser des techniques capables de se "détacher" de son corps, car contrairement aux jutsus affinitaires classiques, les techniques liées au mokuton impliquaient la plupart du temps que le bois sortent de quelque part, que ce soit du sol ou du corps du ninja, tout en restant "lié" à ce support. Cela limitait donc la portée de ses attaques, point auquel Gabimaru comptait bien remédier dans un futur plus ou moins proche - l'esprit du jeune garçon fourmillait d'idées de techniques en tous genres, même si c'était plus facile à imaginer qu'à créer, et surtout à mettre en pratique !

@Uzumaki Orihime

La tension qui habite les deux jeunes adolescents disparaît aussi rapidement qu’elle s’est installée. En premier lieu quand Gabimaru rassure l’Uzumaki qu’il ne s’est pas blessé lors de sa chute et en second quand la demoiselle se rend compte de l’ironie de la situation. Tout ça parce qu’ils ont choisi le même arbre. La destinée peut être étrange parfois. Le rire de la rouge finit par s’évanouir, laissant place à une sensation de calme et d'apaisement dans le creux de ces bois. En y réfléchissant bien aucun des deux genins n’est réellement fautif, c’est juste une étrange coïncidence. Enfin maintenant, Orihime n’aura plus qu'à trouver un moyen de faire disparaître cette image de sa rétine et tout redeviendra comme avant.

Le brun décide d’inspecter l’arbre sur lequel la rouge à envoyer son attaque un peu plus tôt, constatant sûrement l’absence de certain fragment d’écorce dû au choc de la lame de vent. Une certaine culpabilité envahit la jeune fille. A-t-elle fait du mal à cet arbre ? Est ce que les bois ressentent des choses ? Comme la douleur ? Toutes ces questions qu’elle ne s'étaient jamais posées font irruption dans son esprit. Sûrement dû au lien qu'entretient le clan de son ami avec les arbres en général.

“C’est ça oui.” Orihime regarde son bras avec lequel elle lance sa technique de vent. “Je me demande si j’ai la possibilité de moduler la puissance de mon attaque en mettant plus ou moins d’énergie dans mon bras quand je la lance.” Orihime se rapproche de l’arbre qui lui a servi de cobaye et constate l’ampleur des dégâts qu’elle ne pouvait que supposer jusqu'à maintenant. L'inquiétude se fait plus présente dans son estomac. Est-ce que c’est possible que le brun lui en veuille pour ce qu’elle vient de faire ? “Dis… Est-ce que c’est grave ? Je veux dire je viens pas de gravement le blesser, hein ? Enfin, il ressent aucune douleur ?” Elle ne sait pas vraiment comment formuler son inquiétude. Comme pour s’excuser de ses actions, Orihime caresse la zone abîmée. Excuse-moi je ne voulais pas te faire souffrir petit arbre. Je ne recommencerais pas promis ! Par cette promesse, elle devra trouver un nouveau support d'entraînement, mais la rouge y réfléchira plus tard.

La proximité avec l'arbre fait ce souvenir à Orihime la raison de la présence en ces lieux de Gabimaru. L'apprentissage de cette fameuse technique qui nécessite d'être nu comme un ver tout en haut d’un arbre sans sécurité. En y repensant même sans l'intervention d’Orihime, le brun aurait pu se faire très mal. Enfin. La curiosité sur cette future technique titille la rouge. “Alors tu cherches le moyen de fusionner avec les arbres. On t’a donné une explication de comment tu peux t’y prendre ? Où tu dois trouver tout seul la solution ?” Mamoru lui donne toujours toutes les cartes pour acquérir les compétences de son clan, elle se demande si dans les autres familles c'est la même chose.

La kunoichi se lance dans une explication plus détaillée de son jutsu, qui consiste effectivement à user du vent pour taillader. Orihime se demande justement si la puissance de son attaque pourrait être adaptée en fonction de la force mise dans le mouvement de son bras. Une théorie intéressante, du moins pour Gabimaru, pour qui cela aurait plutôt tendance, même si il ignore comment fonctionne le fûton, à miser sur la quantité de chakra pour définir la puissance du jutsu. Le garçon s'apprête à exposer sa théorie à la rousse lorsque celle-ci s'approche, visiblement inquiète pour l'arbre.

— Les arbres sont vivants, ils n'aiment pas qu'on s'en prenne à eux ... En tant que Senju, il a une liaison toute particulière envers les végétaux, mais plus spécialement les arbres. Mais celui-ci est un spécimen centenaire, il en a vu d'autres ! — Mais t'inquiète, il est plus solide qu'il en a l'air, il peut encaisser quelques attaques fûton sans broncher. Son visage se fendant d'un sourire, il observe Orihime caresser la "blessure" avec une certaine affection - souvent, les ninjas se fichent pas mal du sort réservé à leurs "cibles" d'entrainement, mais voir la kunoichi ainsi inquiète lui réchauffe le coeur. — J'peux faire des cibles pour ta technique ! Oubliant déjà la raison pour laquelle il était venu, Gabimaru était soudainement tout content de pouvoir participer à l'entrainement de son amie, surtout en se rendant utile !

— Oublie ma technique, j'verrai ça un autre jour. J'ai vu d'autres Senju la faire, alors j'voulais essayer tout seul, mais j'pense que j'ai besoin d'un peu d'aide. Excité, le brun recula de quelques pas, et joignant ses mains, il laissa le chakra affluer jusqu'à ses extrémités, qu'il posa ensuite sur le sol enneigé. — Daijurin ! Les poutres qui sortirent de ses mains ainsi figées au sol, il recula, admirant les deux cibles, de larges poteaux en bois, sur lesquelles tant Orihime que lui pourraient s'entrainer. — Et voilà ! Pour ta technique, tu penses que c'est seulement la vitesse et la force qui influencent la puissance ? C'est pas la quantité de chakra que tu mets dedans aussi ? Curieux de nature, le jeune ninja regarde Orihime d'un air inquisiteur - c'est vrai qu'il a devant lui une kunoichi, mais jamais encore il ne l'a vue déployer des attaques d'envergure ou extrêmement puissantes - pourtant il devine, grâce à son clan réputé pour ses énormes réserves de chakra, qu'Orihime a sans doute le potentiel pour devenir une shinobi puissante et redoutable !

J'crois en toi, Ori-chan !

@Uzumaki Orihime

Le cœur de la demoiselle se serre à la révélation de Gabimaru. Elle n’avait jamais réellement réfléchi à la possibilité que la végétation qui l'entoure pouvait ressentir des sentiments, si elle peut appeler ça comme ça. Il n’y a pas que Gabimaru que la demoiselle verra différemment après cette journée. Mais elle se sent rassurée quand le brun affirme que sa victime du jour ne lui en tiendra pas rigueur. Est-ce que je peux me retrouver maudit par un arbre que j’ai trop énervé ?  Orihime frissonne à cette pensée. A partir d’aujourd'hui, elle va faire attention à la végétation hors de question de prendre le risque de se faire maudire ! On rigole pas avec ce genre de chose.

La joie de Gabimaru est contagieuse, la rouge ne peut s'empêcher de sourire pendant que son cœur rate quelque battement. Le voir aussi investi pour son entraînement, au point de laisser tomber la raison pour laquelle il est venu s’isoler ici, touche grandement la rouge. Elle se sent même gênée de l'empêcher de s'entraîner. “Tu es sûr de ne pas vouloir continuer à essayer de maîtriser ta technique ? On pourrait essayer d’autre méthode pour que tu puisses fusionner avec les arbres.” Ça lui ferait plaisir de l’aider à s’entraîner également. Orihime est fasciné par les techniques du clan Senju. Avoir la possibilité de créer grâce à leur chakra des éléments qui survivront dans le temps, comme ces poutres sortant du sol ou le dôme de bois de leur patrouille, elle trouve ça incroyable. Rien de semblable avec les techniques de Fûton qu’elle maîtrise, qui restent des techniques éphémères.  

“Tu as sûrement raison, la quantité de chakra que j'utilise doit être un des facteurs, les plus importants, qui détermine la force de mon attaque, mais j’essaie de trouver une autre méthode pour le jour où j’ai besoin de cette technique sans avoir trop de chakra en réserve.” Ce qui arrivera très rarement. Étant une Uzumaki, elle sait que sa réserve de chakra est plus élevée que la moyenne et elle tend à se battre la plupart du temps au corps à corps sans avoir besoin de trop recourir à son chakra. Mamoru pense que c’est le mieux à faire, car ainsi elle conserve son énergie pour des techniques de scellement omnivore en chakra et la demoiselle ne sera pas vulnérable pour les pratiquer au corps à corps de ses victimes. Mais la rouge souhaite être paré à toutes les éventualités. Elle n’aura pas toujours un jeune homme doué dans les techniques de mokuton pour la défendre dans les moments critiques. “Mais c’est vrai que je n’ai jamais réellement essayé cette technique à son maximum.” Curieuse de savoir quelle puissance peut avoir sa lame de vent avec bien plus de chakra qu’il n’en faut à l’origine, Orihime signe les mudras nécessaires et redirige une plus grande quantité de chakra au niveau de son bras. Puis elle lance sa technique en direction d’un des piliers de bois créé par le brun. Le choc du vent sur le bois est violent, la lame vient se figer dans le bois l’entaillant grandement. On n’est plus à la petite égratignures de tout à l’heure. “Je crois que malgré tous mes efforts, je n'arriverai jamais à un tel résultat sans une grande quantité de chakra.” Orihime rigole légèrement étonné par le résultat de sa propre technique.

Lorsqu'Orihime évoque la possibilité que Gabimaru continue à tenter d'apprendre sa nouvelle technique, il ne peut empêcher ses joues de se teindre à nouveau légèrement de rouge. Car cela rappelle forcément au garçon la partie où il se débattait planté à l'envers dans la neige, offrant une vue imprenable de son postérieur à l'Uzumaki - il avait beau ne pas être spécialement pudique, du moins avec les garçon, la question était toute autre en présence d'Orihime !

J'espère qu'un jour elle oubliera cet épisode.

— Non non, on oublie ma technique pour aujourd'hui.

Secouant la tête, un soupçon de gêne sur son visage, il tente de faire passer la pilule d'un rire peut-être un peu forcé, mais qui déjà s'évanouit devant le sérieux de la kunoichi et de leur discussion au sujet de son jutsu fûton. Au vu des explications d'Orihime, le garçon se gratte le menton d'un air pensif.

— D'toute façon t'es une Uzumaki, t'as pas trop de soucis à te faire niveau chakra non ?

Les Senju étant l'un des clans fondateur du village, il était tout à fait normal qu'ils en sachent beaucoup sur les autres familles et clans de Konoha. Et les Uzumaki avaient beau ne pas être originaires d'Hi no Kuni, leur réputation dépassait largement les frontières de leurs terres natales - et si les Senju étaient également connus pour leurs réserves de chakra, celles des Uzumaki leur étaient bien supérieures. Donc à condition de bien gérer ses techniques en plein combat, Orihime ne devrait jamais épuiser ses réserves ... du moins en théorie !

Comme pour appuyer les mots du Senju, la kunoichi lance à nouveau sa technique - on peut voir la lame de vent filer à toute vitesse contre le poteau en bois, où une profonde entaille est soudainement visible.

— Trop fort !

Admiratif, Gabimaru sait que les techniques liées au vent sont souvent tranchantes - au contraire, son mokuton sert plutôt à écraser, entraver ou même trouer, mais trancher de la sorte ne fait pas partie de ses capacités. Aussi regarde-t-il d'un air admiratif la profonde entaille, s'imaginant les dégâts que cela ferait sur un corps humain.

— C'est pas seulement ta technique qui est concernée. Pensif, il s'imagine ses propres jutsus ligneux. — Quand j'utilise mon mokuton, plus j'y met de chakra, plus le bois sera solide et imposant ... et je peux aussi le déployer plus loin. Comme pour donner l'exemple, il se décale d'un pas, avant de tendre sa main, l'index pointé vers le poteau en bois. — Kanshû no Kôfu. Une bille en bois est expulsée, mais le Senju y ayant infusé très peu de chakra, elle fusa vers le poteau avant de s'y écraser, en éclatant en un léger nuage de poussière. Lorsque celle-ci redescend, une tâche de sève est bien visible, sans d'autres dégâts. Puis il expulse une autre bille ligneuse, cette fois en y mettant bien plus de chakra - après l'impact, la cible est à présent écorcée, preuve de la puissance bien supérieure de son projectile.

— C'est pas une technique destinée à trouer, mais juste à blesser légèrement pour que la poussière et la sève puissent contaminer. Le jeune ninja n'avait aucun problème à révéler le fonctionnement de ses techniques à Orihime, car non seulement il la considérait comme une amie tout comme il lui faisait entièrement confiance - d'autant plus que c'était, tout comme lui, une shinobi de Konoha. — Mais rien qu'en changeant la quantité de chakra, la bille a pu entailler le bois. C'était rare de voir Gabimaru ainsi, sérieux - on le qualifie plus souvent de pitre ou de maladroit, de tête brûlée prompt à l'action plus qu'à la réflexion. Mais cette fois-ci, il se montre étrangement sérieux, preuve que c'est bien du sang Senju qui coule dans ses veines ...

@Uzumaki Orihime

Orihime regarde légèrement étonné Gabimaru, elle ne s’attendait pas à ce genre de réaction. Le brun semble gêné de parler de son entraînement. Orihime ne fait aucunement le rapprochement avec la scène extrêmement gênante d’il y a quelques minutes, pensant qu’il ne souhaite tout simplement pas s'entraîner avec elle sur cette technique. Elle ne lui en tient absolument pas rigueur, haussant les épaules avec un doux sourire aux lèvres en réponse à son rire forcé. Puis il est question de son entraînement et des raisons qui la pousse à vouloir trouver des attaques sans consommer trop de chakra. “On ne sait jamais. Imagine un combat qui dure depuis un long moment où j’ai dû utiliser des techniques de scellement un peu trop gourmandes en chakra et tu n’es pas là pour m’aider à terrasser mon ennemi. Je serais bien contente de m'être entraînée à tes côtés pour trouver le moyen de tout de même faire des dégâts en utilisant peu de chakra et en pouvant garder une certaine distance !” Son sourire s'élargit sur ses lèvres. “Mieux vaut prévenir que guérir !”

Orihime tourne toute son attention vers les explications du brun. Elle trouve ça très intéressant. Elle n’a pas l’habitude d'avoir ce genre de conversation en temps normal. Orihime n’est pas du genre à beaucoup s’exprimer avec les personnes qu'elle ne connait pas, elle préfère écouter. Mais avec Gabimaru c'est totalement différent, elle se sent libre de pouvoir dire ce qu’elle souhaite sans avoir peur d'être juger ou de simplement déranger.

Wouah ! Orihime applaudit la prestation du brun. Elle ne connaissait pas du tout cette technique, en tout cas il lui semble que c’est la première fois qu’elle la voit. Orihime est touchée qu’il n’ait pas peur de dévoiler ses techniques. Ça lui prouve sa confiance et ça pourrait leur être utile dans le futur s’ils sont amenés à se battre de nouveau ensemble. Elle se souvient de leur premier combat et des techniques du Senju. Rien de tranchant certes, mais il peut tout de même être dangereux. Très dangereux. “Contaminé ? Avec une sorte de poison ?” Peut-il créer différents types de bois avec des effets différents ? Où alors est-ce en rapport avec le nuage de fumée qu'elle a aperçu quand la bille s'est éclatée contre le pilier ?

Dans toutes les explications du brun, Orihime se demande si la conclusion finale n’est tout simplement pas qu’il lui est impossible d’influencer dans le positif une technique sans y consacrer une certaine quantité de chakra. “Est-ce que je dois comprendre que tu ne penses pas que ce soit possible d’obtenir un peu plus de puissance avec un minimum de chakra ? Je ne m'attends pas à ce que ma technique blesse gravement les personnes visées, mais au moins qu’elle me permette de les repousser pour me laisser le temps de répliquer dans les meilleures conditions.” La rouge pensait pourtant avoir pu relever une certaine différence de force avant que le fessier dandinant de Gabimaru vienne mettre un terme à son entraînement. La demoiselle essaie toujours de se forcer à ne pas penser à cette scène qui a qu’une envie, s’est de passer en boucle dans sa tête. Orihime pensait avoir trouver sa lame de vent plus tranchante, mais finalement elle ne s’est peut-être simplement pas rendue compte qu’elle investissait plus de chakra dans sa technique.

Le raisonnement d'Orihime est plein de sagesse, et pour Gabimaru, qui a souvent tendance à foncer sans trop réfléchir à ses réserves de chakra, se sachant plutôt gâté de ce côté, c'est une preuve de maturité peu commune chez les ninjas de leur âge. Un peu étonné, il écoute les paroles de son amie avec un vif intérêt, notamment lorsqu'elle évoque les techniques de scellement. De ce que le garçon s'en souvient, les Uzumaki sont les seuls à maitriser l'art du fûinjutsu, une discipline aussi rare que difficile, ce qui explique sa puissance et renommée - ainsi donc, Orihime sait aussi le faire ?

C'est une Uzumaki imbécile, évidemment qu'elle maîtrise le fûinjutsu.

— T'as bien raison ! On sait jamais c'qui peut arriver au combat.

Souvent, les combats entre ninjas ne duraient que quelques instants, et c'était celui qui ferait le moins d'erreurs qui en sortait vainqueur - la puissance des techniques utilisées entrait aussi en jeu, mais lorsque les forces s'équilibraient, ça se jouait à l'endurance. Et mettre genou à terre, sans chakra, revenait à mourir. Aussi Orihime était bien prévenante de s'entrainer, à améliorer ses techniques en tentant d'en influencer la puissance sans trop changer la dose de chakra utilisée.

Alors qu'elle semble impressionnée par les billes de bois lancée contre les poteaux d'entrainement, c'est au tour de l'Uzumaki de questionner son ami au sujet de sa technique. Esquissant un sourire, il pointe sa "victime" du regard, un sourire aux lèvres.

— C'est pas vraiment un poisson ... il suffit de malaxer son chakra suffisamment longtemps pour se débarasser de ses effets. C'est surtout la sève, chargée en chakra, qui va infecter ma cible, et perturber son système circulatoire de chakra. Il faudra plus de temps et d'énergie pour lancer des jutsus, donc ça peut être utile si le combat se prolonge aussi.

Laissant échapper un gloussement amusé, Gabimaru hausse les épaules, réellement indécis.

— Quoique c'est une technique fûton, la vitesse ça doit influencer aussi j'pense. Essaie de toucher chacun des poteaux avec la même quantité de chakra, mais une fois en utilisant ta force pour voir si ça change !

Enthousiaste de voir son amie à l'oeuvre, mais aussi de vérifier leurs théories, le garçon s'avance de quelques pas en direction des cibles - assez sur le côté pour ne pas se prendre une lame, il se rapproche afin de pouvoir suivre les effets du fûton sur ses cibles ligneuses.

— J'suis prêt, à toi Ori-chan !

Trépignant d'impatience, il se calme afin de ne pas perdre le peu de concentration qui règne dans sa caboche, la perspective d'un peu d'action l'enchantant comme à chaque fois !

@Uzumaki Orihime